Un magazine étudiant bilingue à l’Université de Toronto

L’équipe dirigeante de La Mosaic: Grace El Chami (rédactrice en chef), Claire Luc (rédactrice en chef, volet francophone), Breanna Lima Martinez (trésorière), Enkhjin Ross (directrice créative) et Kassia Neckles (rédactrice d'anglais).
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Publié 22/08/2020 par André Magny

Après un premier numéro papier publié en novembre 2019, pandémie oblige, l’équipe de La Mosaic poursuit sa mission de montrer en ligne la diversité culturelle du célèbre établissement universitaire de la Ville Reine.

Tout a commencé avec la Torontoise Grace El Chami. «J’ai toujours eu une grande passion pour le français», avoue celle dont les cours naviguent entre la littérature française et les études orientales. Mais encore? Pourquoi un magazine bilingue? «Pour mieux montrer la diversité de mon université.»

Poésie et politique

Diversité qui se reflète également dans le choix des sujets: poésie engagée, politique internationale, sujets sociaux ou encore humanitaires. La plupart du temps, c’est la rédactrice en chef qui reçoit les textes, les lit et les répartit entre ses rédactrices responsables du côté francophone et anglophone, qui vérifient par la suite les faits.

En général, les articles surfent sur l’actualité, les voyages, les langues ainsi que les cultures et l’art. «Notre magazine inclut des textes tels que des discours, des articles informatifs et des dissertations scolaires», mentionne Grace.

Si certains sujets comme les relations palestino-israéliennes peuvent être plus sensibles à traiter, Grace El Chami tient à «accepter les articles de tout le monde». Quelque 25 collaborateurs participent au contenu rédactionnel qui rassemble davantage des textes de type argumentatif que journalistique.

La couverture du premier numéro papier de La Mosaic: une création d’Enkhjin Ross.

Une équipe féminine

«On a choisi les membres en fonction de leurs compétences», souligne Claire Luc, rédactrice en chef du volet francophone. Si de son côté, elle n’est pas certaine que le fait d’être femme «apporte quelque chose au contenu», sa collègue Grace avoue tout de même qu’il se peut «qu’il y ait une plus grande sensibilité» face à certains sujets comme la pauvreté, le racisme ou encore le sexisme.

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Si elles ne veulent pas jouer la carte du féminisme, même s’il y a neuf femmes dans l’équipe au complet, des hommes font entendre leur voix dans La Mosaic.

La direction du magazine a toutefois à cœur de produire «un contenu qui est équilibré», assure Claire Luc. «On essaie de notre mieux d’avoir un nombre égal entre textes francophones et anglophones.» Chaque article est d’ailleurs résumé dans l’autre langue officielle.

Retour au papier?

Soutenue financièrement dans leur projet par l’Université de Toronto, il n’est pas impossible que l’équipe de direction revienne à la version papier une fois la pandémie évanouie dans la nature. Même si cela coûte plus cher à produire.

«J’ai quelques amis qui étaient surpris de voir qu’on écrit en français, mais c’est important de le faire, ça reflète la diversité de l’Université», mentionne aussi Claire Luc.

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