Une nouvelle voix pour les Noirs franco-ontariens

Julie Lutete, fondatrice de l’Auberge francophone de Toronto, est la présidente de la Coalition des Noir.e.s francophones de l’Ontario.
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Publié 13/08/2020 par André Magny

En plus d’être un lobby politique, la jeune Coalition des Noir.e.s francophones de l’Ontario (CNFO) — fondée en novembre 2019 et qui a tenu son premier événement public le 1er août – veut regrouper l’essentiel des organismes fondés par des Noir.e.s francophones et des associations de pays d’origine africaine ou de nations noires (Congo, Haïti, etc.).

Et «nous devons plus que jamais renforcer notre mission de services et unir nos efforts pour travailler ensemble pour bannir le racisme», a rappelé d’entrée de jeu la présidente Julie Lutete.

La mort tragique de l’Afro-Américain George Floyd et la pandémie de CoViD-19, qui affecte davantage les communautés plus vulnérables, ont été évoquées par la présidente pour illustrer le racisme «systémique» rencontré dans la société canadienne comme ailleurs.

Quant à savoir si la CNFO s’est fixé un nombre quelconque d’adhérents pour sa première année, Mme Lutete ne risque pas un chiffre. «Je ne pourrais pas vous dire combien nous voulons avoir comme membre, mais tous sont les bienvenus.»

Rassembler tout le monde

Le bédéiste Body Ngoy d’Ottawa a martelé l’importance de «créer une nouvelle structure qui représente tout le monde», faisant référence à l’échec de la dernière tentative d’un regroupement noir avec l’Union Provinciale des Minorités Raciales Ethnoculturelles Francophone de l’Ontario (UP-MREF), «un projet inachevé» selon l’artiste.

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Il a également rappelé que l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) voyait d’un bon œil l’arrivée d’un nouveau joueur. «L’AFO nous attend. Il nous faut dépasser nos divisions. Prenons notre place!»

La rencontre a mis en lumière la diversité de la francophonie ontarienne. Comme l’ont rappelé certains participants, l’espace franco-ontarien change et les communautés noires doivent faire le travail pour montrer leur solidarité.

Collaborer avec les autres

La CNFO souhaite favoriser le développement et l’épanouissement des communautés dans lesquelles œuvrent les Noir.e.s francophones de l’Ontario. Les dirigeants l’affirment haut et fort: la CNFO sera là pour appuyer ses membres et compte bien les faire contribuer à la prise d’espace de l’organisme.

Quant aux organismes dirigés par des Noirs, mais non fondés par des Noirs, comme le Centre francophone du grand Toronto, Julie Letete tient à préciser que des collaborations auront lieu entre le CNFO et ces partenaires potentiels.

Le conseil d’administration de la CNFO, composé de 11 membres dont 9 sont bénévoles, entend soumettre sa vision des choses lors de sa première assemblée générale, prévue en novembre. «Nous voulons donner plus de poids aux organisations qu’aux membres individuels», souligne dès maintenant le vice-président Patrick Auguste.

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La professeure et militante communautaire torontoise Marlène Thélusma Rémy a enjoint les participants de la rencontre de la CNFO à s’investir dans l’organisme «pour changer ce monde en déclin».

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