C’est l’isolement social qui pourrait être, en bout de ligne, une plus grande menace que le coronavirus pour notre survie et notre longévité.
Une récente revue de la littérature réalisée par deux chercheurs de l’Université McGill profite de la crise sanitaire pour explorer ce que la science a appris au fil des années des conséquences négatives de l’isolement social sur notre bien-être psychologique et notre santé physique, y compris la réduction de l’espérance de vie.
Affecte le cerveau
«Le manque de relations sociales a un effet très néfaste sur notre cerveau et des études nous montrent que ce manque peut être associé avec de nombreuses maladies, dont l’Alzheimer, ainsi que des troubles psychiatriques», résume Danilo Bzdok, professeur au Département de génie biomédical et co-auteur de cette analyse.
La solitude est une perception subjective, qui peut être très bien vécue par de nombreux individus. Mais l’isolement social, lui, peut être vécu comme une menace existentielle par notre cerveau.
Nuit à la croissance
Pour les créatures sociales que nous sommes, être privé d’un «toucher social» peut même nuire à notre croissance dans les premiers temps de notre vie et avoir des effets dommageables à toutes les autres étapes de notre existence.