Welland compte la plus grande communauté francophone de la péninsule du Niagara (5 600 personnes, 12% de la ville). Au total, la Péninsule compte 13 200 francophones (3,8% de la population régionale). L’îlot francophone de Welland survit et surprend, au passé et au présent.
La Péninsule du Niagara francophone est dynamique avec ses 40 organismes, ses quatre comptoirs de Caisses populaires, sa clinique médicale, ses six écoles élémentaires, ses deux écoles secondaires, ses deux écoles d’immersion et son campus du Collège Boréal. Le cœur francophone de cette région est Welland.
«Notre population francophone vieillit. Nos jeunes partent étudier dans les grandes villes et souvent ils ne reviennent pas. Les mariages mixtes sont le plus grand facteur d’assimilation, surtout quand la mère est anglophone», expliquait Lucie Huot, directrice générale de Club 2000 Niagara (club2000niagara.com), un organisme voué au développement économique et culturel francophone.
Une histoire récente
L’établissement des francophones à Welland est récent. «Au XIXe siècle, des francophones du Québec ont commencé à être recrutés pour travailler dans les usines de textiles de Welland. Une émigration canadienne-française importante a eu lieu durant la Seconde guerre mondiale», disait Mme Huot.
La population de langue française est passée de 1 000 à 3 000 entre 1940 et 1946. «Les francophones travaillaient comme opérateurs de machinerie lourde et comme manoeuvres dans des fonderies; des postes durs où on se salit les mains. Les francophones étaient très appréciés des employeurs, car ils travaillaient fort et n’étaient pas exigeants sur le plan salarial», ajoutait Mme Huot. Néanmoins, certains francophones ont réussi depuis à se bâtir des fortunes, dans les domaines de l’immobilier et de la construction notamment. Les riches francophones de Welland sont des gens discrets et leurs résidences ne paient pas de mine.