Est-ce que les universités devraient rembourser ou diminuer les frais de scolarité des étudiants pendant la pandémie?
Quand on écoute les histoires d’étudiants qui n’ont pas reçu les services auxquels ils auraient normalement eu droit, on pourrait croire que oui. Par contre, pour les universités, une telle mesure mettrait sûrement leur survie en péril.
Manque à gagner
L’Université Laurentienne, par exemple, prévoit déjà un manque à gagner de 9 millions $ pour l’année 2020-2021. Les raisons derrière ce déficit sont multiples: moins d’inscriptions anticipées, moins d’étudiants dans les résidences, perte de revenus de locations de salles, etc.
Malgré les pertes de revenus, les dépenses fixes restent, dont les dettes et les salaires – quoique les gestionnaires et employés de soutien ont accepté des baisses salariales.
Les économies réalisées sur la facture d’électricité et autres dépenses sont minimes malgré le campus vide. «Les dépenses sont sensiblement les mêmes et on a des dépenses supplémentaires à cause du nettoyage et autres», affirme le vice-recteur aux études par intérim, Serge Demers.