Myriam Hugues Dit Ciles et Tanguy Coignion, un couple de Français résidant à Toronto, ont planifié pendant près de deux ans leur projet de découvrir pendant un an le Canada et les États-Unis en fourgonnette. Avec l’arrivée de la CoViD-19, leur trajectoire a dévié, mais le couple affirme que «notre périple, aussi inattendu qu’il soit, reste une aventure».
Les deux aventuriers ont quitté Toronto le 11 mars dernier. Même s’ils savaient que la CoViD-19 frappait alors l’Europe, ils ne se sentaient pas menacés outre-mer: «Naïvement, on se pensait à l’abri puisqu’on se disait que les pays de l’Amérique du Nord prendraient plus de mesures pour éviter la propagation du virus».
Un plan de confinement
Lorsque la pandémie a été déclarée chez nous, ils étaient à Milwaukee, au Wisconsin. Avec la fermeture imminente des frontières, ils ont décidé de retourner au Canada. Ils ont séjourné à Sault Ste. Marie, dans le Nord de l’Ontario, pendant une semaine en se tenant informés de l’évolution de la pandémie.
Durant cette semaine, leur réservoir d’eau a gelé à deux reprises. «Nous l’avions installé sur le van, car nous pensions éviter les températures négatives», mentionne Myriam. Ils ont alors pris la décision de se rendre plus au sud, à l’Île Manitoulin.
«Nous étions isolés au milieu de biches, à regarder un couple de loutres sur le lac! C’était un cadre idyllique qu’on aurait aimé continuer d’habiter… mais nous avions besoin de diésel pour notre chauffage et d’eau pour les douches et la cuisine», raconte Tanguy Coignion.