L’Institut d’histoire de l’Amérique française tenait son 60e congrès annuel au Collège militaire de Kingston les 18, 19 et 20 octobre. Une des sessions de travail portait sur «Les combats de la francophonie minoritaire» et notre collaborateur Paul-François Sylvestre était un des conférenciers invités. Nous reproduisons une version abrégée de son exposé qui a traité des vocables significatifs et insignifiants donnés à nos écoles de langue française.
De toutes les institutions gérées par les Franco-Ontariens, les écoles primaires et secondaires constituent le plus important et le plus vaste réseau de lieux identitaires. En 2007, les douze conseils scolaires de langue française en Ontario étaient responsables de 321 écoles élémentaires et 94 écoles secondaires, soit un total de 415 institutions susceptibles de rendre visible le fait français dans la plus populeuse province canadienne.
En excluant les écoles pour adultes et les centres de formation spécialisés, et en comptabilisant une seule fois les écoles primaires et secondaires qui portent le même nom (une école secondaire porte souvent le nom de l’école primaire lorsqu’elle dispense les cours de 7e et 8e années), j’ai examiné le nom ou le vocable que portent 374 écoles franco-ontariennes.
Il s’agit d’un vaste réseau d’institutions qui fonctionnent dix mois par année et rejoignent plus de 100 000 jeunes, cinq jours par semaine.
Vu le poids considérable de ces institutions dans le façonnement de l’identité franco-ontarienne et leur rôle dans le reflet de la société d’expression française en Ontario, j’estime que le nom donné à une école revêt une importance primordiale. Mon analyse indique cependant de graves lacunes à cet égard.