Mardi dernier, le Discours du Trône lu à la chambre des communes par la Gouverneure générale Michaëlle Jean cristallisait une question majeure: les Libéraux allaient-ils faire tomber le gouvernement Harper ou approuver le projet conservateur pour éviter des élections?
Vingt-quatre heures plus tard, les Libéraux se sont couchés. Le camp de Stéphane Dion a montré les faiblesses d’un Parti libéral en attente de jours meilleurs et la toute-puissance d’un Parti conservateur qui tire les ficelles d’un gouvernement qui ne devrait avoir de minoritaire que le nom. Mais au-delà de l’enjeu national qui aura quelque peu fait dévier l’intérêt de ce discours, le contenu énoncé du programme des Conservateurs recelait quelques informations d’importance, notamment pour les communautés francophones.
«L’année prochaine, […] nous célébrerons le 400e anniversaire de la fondation de Québec. Le Canada est né en français. La présence de francophones partout au pays ainsi que la reconnaissance par le Parlement que les Québécois forment une nation au sein d’un Canada uni en sont un reflet éloquent.» La formule de Stephen Harper est belle, le clin d’oeil appréciable.
Le discours du trône du gouvernement Harper version 2007 aura été teinté d’une pointe de francophonie. Pour autant, c’est avec un semblant de gueule de bois que se sont réveillés certains organismes francophones. Le discours comportait quelques annonces importantes pour la francophonie canadienne, mais l’on pourra tout de même regretter quelques omissions majeures.
En premier lieu, les déclarations relatives au Plan d’action sur les langues offficielles ont suscité soulagement mais également méfiance du côté de la francophonie.