La Compagnie d’opéra canadien a ouvert sa nouvelle saison avec le célèbre opéra de Mozart, Les Noces de Figaro. Le livret, écrit par Lorenzo da Ponte en 1786, s’inspire de la pièce de Beaumarchais, La Folle journée ou Le Mariage de Figaro. L’opéra qui nous est présenté cette saison a été mis en scène par l’artiste polyvalent Guillaume Bernardi.
Premier défi pour le metteur en scène: ne pas ennuyer le public: «Les spectateurs ont tendance à attendre les airs avec impatience, s’ennuyant pendant les récitatifs. Pour éviter cela, j’ai cherché à créer un tissu narratif continu entre les airs et les récitatifs. Je veux que ces récitatifs soient plus naturels, plus intéressants, plus vivants!»
L’autre caractéristique de la mise en scène est la recherche de la théâtralité originale de la pièce de Beaumarchais. Une telle démarche n’est pas habituelle à l’opéra mais s’impose avec évidence dans ce cas. «Cet opéra était une comédie à l’origine. Il serait plus difficile de trouver de la théâtralité chez Wagner, par exemple!»
Pour Guillaume Bernardi, ce retour à du théâtre chanté est plus intéressant et plaît davantage au public. «Je souhaite recréer dans l’opéra la vivacité de la pièce, à travers un jeu plus naturel des acteurs qui jouiront d’une grande liberté et à travers une plus grande clarté de l’intrigue.»
Guillaume Bernardi, issu du monde du théâtre, n’aime guère enfermer les arts de la scène dans des schémas préconçus. «La distinction entre les genres – danse, théâtre, opéra – est assez artificielle, il existe une unité des arts de la scène.