Le cobalt pourrait-il être un obstacle au développement des voitures électriques? Une nouvelle analyse rappelle que ce métal existe en quantité limitée et qu’on pourrait faire face à des pénuries si l’industrie ne commence pas à le raffiner et le recycler plus efficacement.
Les piles lithium-ion utilisées dans les véhicules électriques contiennent des matériaux qui existent en abondance dans la nature, comme l’aluminium et le cuivre.
Forte demande
Mais elles en nécessitent au moins deux pour lesquels différents experts tirent la sonnette d’alarme depuis quelques années: le nickel et le cobalt.
La demande pour ces piles est censé augmenter de 300% d’ici 2030, estiment ainsi Elsa Olivetti et ses collègues du Massachusetts Institute of Technology, dans la revue Environmental Science and Technology.
Cela pourrait se traduire par une augmentation de la demande en cobalt de 235 000 à 430 000 tonnes — soit plus d’une fois et demi la quantité de ce métal qui avait été raffinée en 2016.
Mines au Congo
Environ 60% de la production mondiale du cobalt provient du Congo, et avec un coup humain: la région est secouée depuis longtemps par des guerres civiles et l’extraction minière est associée à un nombre élevé de décès et à du travail d’enfants.