Pour souligner le Mois de l’Histoire des Noirs, j’ai visité le Niagara Falls Underground Railroad Heritage Centre, du côté américain de la rivière.
Si le nom Niagara Falls est synonyme des chutes spectaculaires dans l’esprit des touristes, l’endroit demeurait une destination de choix pour les esclaves noirs en quête de liberté au milieu du 19e siècle.
Passagers, gares et conducteurs
Underground Railroad est une expression qui désigne un réseau bien rodé pour échapper à l’esclavagisme.
Il n’y a pas de trains, de rails ou de voies sous-terraines. Les esclaves sont appelés des «passagers»; les maisons, commerces et églises où ils sont accueillis sont les «gares»; les gens qui les guident sont les «conducteurs».
L’état de New York fut à l’avant-garde du chemin de fer clandestin pour plusieurs raisons. Il jouxte d’abord le Canada qui peut accueillir les esclaves en cavale. Des routes fluviales rendent le transport possible. Le mouvement anti-esclavagiste est bien organisé dans cet État. Une communauté noire y est active dans l’industrie hôtelière.