Début septembre, la communauté francophone de Peel et Halton s’est vue une nouvelle fois refuser le soutien financier du gouvernement pour l’obtention d’un centre de santé communautaire à Mississauga. Un énième affront qui a poussé cette fois les responsables de la communauté à interpeller par écrit le Premier ministre de la province Dalton McGuinty sur les raisons de cette politique de l’autruche.
«Dans les régions de Peel et de Halton, plus de 21 000 francophones n’ont toujours pas accès à des services de santé en français», déclarait la semaine dernière Carmen Gauthier, résidente de la région de Peel et présidente du Centre francophone de santé communautaire de Mississauga (CFSCM).
Le CFSCM, à ce jour, est une entité virtuelle et ne dispose que de très peu de moyens. L’obtention d’un local, pour l’heure plus qu’hypothétique en raison de l’indifférence des pouvoirs publics, serait un premier pas important pour favoriser l’épanouissement de l’organisme.
Pour le moment, le CFSCM n’a d’autre choix que de collaborer étroitement avec le Centre francophone de Toronto. Un travail de fond, entamé en 1997, qui vise à la création d’une antenne de l’organisme torontois à Mississauga, et qui pourrait aboutir dans les mois ou années à venir.
Pour autant, il ne s’agit là que d’une solution de rechange, et l’établissement d’un Centre de soins francophone à Mississauga reste un impératif qu’il faudra tôt ou tard honorer.