Après un carnet de pensées et un recueil de brèves réflexions, publiés aux Presses de l’Université d’Ottawa, Maurice Henrie revient à son genre littéraire préféré, la nouvelle. Il nous offre 27 histoires regroupées sous le titre La maison aux lilas et en profite pour brouiller les frontières entre la fiction et son propre vécu.
Le nouvellier est au summum de son art.
Plusieurs de ces 27 nouvelles sont souvent écrites au «je». On se demande si c’est Maurice Henrie ou un narrateur-observateur qui doute, qui se sent tour à tour coupable, confus ou rebelle…
Une citation est placée en exergue de chaque nouvelle. Plusieurs sont connues, comme «L’homme est un loup pour l’homme» (Montaigne); «Né pour un petit pain» (proverbe canadien); «Couvrez ce sein que je ne saurais voir» (Molière); «Suis-je le gardien de mon frère?» (la Bible); ou encore «Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage» (Du Bellay).
Personnages énigmatiques
Les personnages brièvement mis en scène demeurent souvent énigmatiques. On croise Stéphanie chez qui «il y avait à la fois un mouvement contradictoire de retrait et de rapprochement, un refus et un acquiescement successifs ou même simultanés».