Branle-bas de combat tardif au Cameroun pour arrêter le choléra qui continue à tuer. À peine un tiers des Camerounais, y compris les citadins, ont accès à l’eau potable et les nombreux forages récemment réalisés sont encore insuffisants pour stopper l’épidémie.
La file de jeunes aux tenues multicolores, doublée d’une rangée de cuvettes et bidons de toutes tailles, est longue devant le forage de Bépanda à Petit Wouri, un quartier populeux de Douala.
Pourtant, l’attente ne semble pas les gêner. Ils s’estiment heureux d’avoir accès à ce point d’eau potable construit l’an dernier. Seul un tiers des 2,5 millions d’habitants de la métropole économique du Cameroun a cette chance alors que le choléra sévit.
Il a tué près de 50 personnes depuis janvier et 514 dans tout le Cameroun entre janvier 2004 et juin 2005.
Face à cette situation, les pouvoirs publics ont récemment débloqué 200 millions de FCFA (Franc de la Communauté Financière Africaine, l’équivalent de 305 000 Euros) pour lutter contre l’épidémie et décidé de construire, dans la seule ville de Douala, une vingtaine de forages d’eau potable et de traiter des milliers de puits.