Biologie à Glendon : les étudiants de la professeure Laura McKinnon travaillent vraiment «sur le terrain»

Laura McKinnon est professeure de biologie sur le campus de Glendon
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Publié 07/03/2020 par Emma Couffin

À Glendon, le campus bilingue de l’Université York à Toronto, Laura McKinnon enseigne la zoologie et l’écologie avec des études pratiques qui permettent à ses élèves de faire un suivi écologique sur le terrain.

Ces disciplines placent les jeunes au cœur des enjeux environnementaux et climatiques qui se retrouvent maintenant à l’avant-scène de l’actualité.

Le jour de sa rencontre avec L’Express, la professeure installait des pièges à insectes afin de dénombrer les espèces présentes et de rendre l’apprentissage de la biologie dynamique.

Un enseignement bilingue en biologie

Pour devenir professeure de biologie à Glendon, Laura McKinnon a fait un baccalauréat spécialisé en études environnementales ainsi qu’une maîtrise en zoologie à l’Université du Michigan.

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Après avoir obtenu un doctorat en biologie à l’Université du Québec à Rimouski (UQAR), elle a suivi deux formations postdoctorales à l’Université de Toronto et à l’Université Trent.

La plupart de ses étudiants sont francophiles ou francophones et tous les cours qu’elle donne sont offerts dans les deux langues officielles.

YU ROC! : un suivi écologique sur le campus

La pose de pièges à insectes dans le cadre du projet YU ROC! (York University Research On Campus) incite ses étudiants à s’intéresser à l’écologie animale.  Les étudiants de première année peuvent acquérir de l’expérience de recherche en biologie grâce à des recensements de la faune locale.

Presque toutes les activités du projet amènent les étudiants en dehors de la salle de classe sur le beau campus verdoyant de Glendon.

Les étudiants de YU ROC! ont la chance de mettre en place des vrais protocoles de recherche utilisés par les réseaux de recherche internationaux de la professeure McKinnon.

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«On veut monter une communauté d’étudiants familiers avec la vraie écologie et leur montrer que cette matière n’est pas seulement un cours enseigné en classe, mais que c’est aussi une matière vivante, importante et plutôt cool!»

Grâce au suivi écologique sur le campus, les étudiants font des contributions importantes à notre connaissance de l’écologie urbaine.

Laura McKinnon et trois de ses élèves installent un piège à insectes sur le campus de Glendon, situé dans un boisé au 2275 avenue Bayview, à l’angle de Lawrence Est.

Les trajectoires des oiseaux migrateurs

Dans son laboratoire de recherche, Laura McKinnon et ses étudiants travaillent principalement sur les oiseaux qui nichent dans l’Arctique canadien, là où les espèces d’oiseaux migrateurs sont nombreuses, telles que le bécasseau à croupion blanc, le bécasseau de Baird, le pluvier bronzé et le bécasseau maubèche.

Cependant, certaines espèces sont en danger. Le changement climatique est une préoccupation inhérente aux recherches sur les oiseaux migrateurs insectivores nichant dans l’Arctique.

Laura McKinnon soutient en effet que ces oiseaux dépendent fortement du pic d’abondance d’insectes. Quand les températures augmentent, le pic d’insectes se fait plus tôt dans la saison et perturbe la reproduction des oiseaux. Quand les œufs éclosent après le pic d’abondance d’insectes, la croissance et la survie des oisillons sont plus à risque.

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Certaines espèces s’adaptent, mais d’autres restent fragiles. Les étudiants de cycle supérieur de la professeure McKinnon sont en train de monter des études à Churchill, au Manitoba, et dans d’autres sites de l’Arctique afin de mieux comprendre ces risques.

Le bécasseau est une espèce en danger dans l’Arctique canadien

Au coeur des préoccupations écologiques actuelles

Les cours de Laura McKinnon inscrivent les étudiants dans une réflexion plus large que celle liée à un simple cours de biologie. Sur le terrain, les étudiants sont plus près de la nature et des enjeux environnementaux actuels.

Les jeunes qui se passionnent pour la protection de notre biosphère trouveront donc à Glendon les connaissances et les outils qui leur permettront d’en faire une carrière et peut-être même de sauver notre planète!

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