MOSCOU (AP) – Des scientifiques espèrent plonger sous le Pôle Nord cette semaine afin d’y laisser une capsule en titane contenant un drapeau russe, signe de la revendication de Moscou sur la majeure partie des profondeurs de l’océan Arctique et de leurs richesses énergétiques potentielles.
Si ces efforts ne sont pas réduits à néant par l’épaisseur des glaces, ils pourraient marquer le début officiel d’une guerre diplomatique très froide pour l’Arctique, l’une des dernières frontières terrestres pour le secteur énergétique.
Le vaisseau de recherches Akademik Fédorov et le brise-glace nucléaire Rossia, ont quitté Mourmansk en direction du Pôle Nord.
Cette expédition, la deuxième du genre en quelques mois, vise à appuyer les revendications de la Russie sur quasiment 1,2 million de kilomètres carrés de l’Arctique qui, d’après certaines estimations, contiendraient 10 milliards de tonnes en gisements de pétrole et de gaz.
Avec le recul de la banquise, que des scientifiques attribuent au changement climatique, les eaux de l’Arctique deviennent plus navigables et leurs richesses plus exploitables par un monde affamé d’énergie.