L’Assemblée parlementaire de la Francophonie fête ses 40 ans

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Publié 17/07/2007 par l-express.ca

Le 6 juillet dernier à Libreville au Gabon se sont achevés les 33e et 4e sessions de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) et du Parlement francophone des jeunes. Quatre jours de débats sur des points d’importance et un 40e anniversaire pour l’APF qui, depuis sa création, tend à promouvoir et défendre la démocratie, l’État de droit, le respect des droits de l’Homme, le rayonnement international de la langue française et la diversité culturelle.

À l’ordre du jour de l’APF se trouvait des sujets chers à son mandat mais dont l’importance n’est en aucun cas anecdotique. En tant que vigie de la démocratie, il est normal que l’APF y ait inscrit un état des lieux de la situation internationale à son ordre du jour. Autre part importante des discussions conduites sur ces quatre jours: l’échange sur les flux migratoires dans l’espace francophone.

Plus de 200 parlementaires francophones issus des cinq continents se sont donc réunis à Libreville et ont assisté à la scéance solennelle d’ouverture de cette 33e session, et 40e anniversaire de cette assemblée, sous la tutelle du Président de la République gabonaise El Hadj Omar Bongo Ondimba.

Précédée par une allocution de Jean-Marie Bockel, secrétaire d’État français chargé de la Coopération et de la Francophonie, cette assemblée consultative de la Francophonie a poursuivi son programme par l’audition de M. Abdou Diouf, Secrétaire général de la Francophonie. De nombreuses questions issues des parlementaires portant principalement sur la situation au Darfour, au Liban et sur l’éventualité d’une prochaine adhésion de l’Algérie à la Francophonie ont été posées à M. Diouf suite à son exposé.

Le débat sur les flux migratoires dans l’espace francophone inscrit à l’ordre du jour, le ministre français de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Co-développement Brice Hortefeux s’est longuement exprimé sur le sujet. Suite à cette harangue, de nombreux parlementaires des différentes sections ont souhaité exposer leurs politiques nationales en la matière.

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À l’ordre des discussions engagées pendant cette assemblée, le thème de la protection des libertés individuelles dans le contexte du développement des technologies de l’information et de la communication a eu droit de cité. Un thème développé à partir notamment des législations française, québécoise et burkinabé.

Embrayant sur son rôle de vigie de la démocratie politique, l’APF a brossé un panorama des différentes situations politiques dans l’espace francophone. En affirmation de sa vocation à être le Parlement des parlements de l’espace francophone, l’APF a levé la mesure de suspension des parlements de la République démocratique du Congo et de la Mauritanie en son sein. Les scrutins récemment intervenus dans ces deux pays qu’elle a observé ayant été jugés libres, fiables et transparents.

L’assassinat de trois députés libanais a suscité son lot de réactions au sein de cette assemblée. L’APF s’est fait un devoir d’appeler les autorités libanaises à organiser des élections partielles visant à remplacer les sièges laissés vacants, le tout en application de la constitution libanaise et dans le respect des principes de base de la démocratie et de la protection physique des candidats. D’autre part, le Réseau des femmes parlementaires de l’APF a fait savoir son mécontentement et a condamné avec fermeté les exactions nombreuses et les violences délibérément commises à l’encontre des femmes et des enfants au Liban.

Outre les débats, l’Assemblée parlementaire de la Francophonie a évoqué et adopté des résolutions sur la protection internationale des réfugiés, la coexistence des libertés, des cultures et des religions, et sur la politique du livre en français.

Cette longue réunion s’est achevée sur un renouvellement total de ses instances. Guy Nzouba Ndama, président de l’Assemblée nationale du Gabon, assumera pour les deux ans à venir la présidence de l’APF, tandis que Michel Bissonnet, président de l’Assemblée nationale du Québec assurera son tout premier mandat de vice président. Le senateur français Jacques Legendre est quant à lui reconduit dans ses fonctions de secrétaire générale parlementaire.

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À noter que la 4e session du Parlement francophone des jeunes se tenait parallèlement et a permis, au cours d’une fructueuse scéance d’échange, de faire passer aux parlementaires «séniors» les textes qu’ils ont adopté. Textes qui seront par ailleurs soumis au prochain Sommet des Chefs d’État et de gouvernements de la Francophonie.

À l’occasion de son 400e anniversaire, la ville de Québec accueillera la prochaine Session de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie en juillet 2008.

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