Il y a quelques jours à peine, nous échangions des mots plaisants, des voeux chaleureux, gais, sincères, rigolos parfois (avec le temps, on sait plus quoi dire, alors on tente l’humour….), entre nous, entre amis, afin que l’année qui commence juste soit des plus harmonieuse, et la santé surtout… Bien sûr, on sait bien qu’il y aura quelques petits accros, tout au long de ces 365 jours et que la vie n’est pas un long fleuve tranquille, comme disait l’autre…
Mais, mon cher 2015, je crois qu’on ne s’est pas bien compris, toi et moi…
Je ne sais pas comment toi tu l’avais imaginée cette année, mais tu ne nous en a présenté jusqu’à présent que la version apocalyptique…
Ça a commencé par un avion qui s’est perdu corps et biens et des familles percluses de chagrin à force ne plus les attendre. Et maintenant tu nous proposes des bains de sang, comme en France, qui ont vu massacrer hier une jeune femme qui ne faisait que son travail de policière municipale après un banal accrochage routier… Et la veille, c’était un autre carnage, qui a achevé un homme à terre puis éradiqué toute une bande d’immenses talents, dont certains familiers depuis des décennies (Cabu et le Club Dorothée, Wolinski et les femmes… On a les références qu’on peut)…
Des irrévérencieux aussi, dès qu’ils trempaient leur plume à l’humeur de Charlie-Hebdo, et qui nous mettaient le cerveau en fromage blanc par leurs énormités, leurs farces de potache et leur culot incroyable. À chaque fois on se disait: «Ahhhh, celle-là, fallait oser!!», mais nos neurones étaient ravis de se faire frictionner au poil à gratter (au vitriol, parfois), sur plein de sujets, même les plus délicats, surtout les plus délicats…