Dimanche 26 août, Jacques Bensimon nous a quittés après une dure lutte contre la maladie. Cette triste nouvelle m’a beaucoup chagriné, mais m’a aussi permis de me rappeler d’excellents souvenirs d’un homme passionné, engagé et généreux.
Je le connaissais depuis la fin des années 80, alors qu’il était le directeur de la chaîne TFO à Toronto. J’ai eu l’immense plaisir et l’honneur de le côtoyer assez régulièrement, puisque j’occupais le poste de député à Queen’s Park.
Jacques fut le grand artisan qui a su donner à TFO toutes ses lettres de noblesse et qui a lui permis de devenir une chaîne de grande envergure de réputation internationale.
On dit la chaîne de la francophonie qui produit le plus d’émissions éducatives au monde. Une chaîne qui a raflé d’innombrables prix à l’échelle mondiale, et tout ça avec un budget bien souvent très inférieur à celui de la compétition. L’homme qui créait des miracles, qui nous les faisait vivre.
Mais ce ne fut pas facile, voire toujours très difficile. Il s’est battu constamment pour assurer la survie, l’avenir, la viabilité d’une télévision publique pas toujours chaudement appuyée par les gouvernements successifs de l’Ontario.