Depuis les deux dernières semaines, la crise syrienne est entrée dans une nouvelle phase d’escalade de la violence. La déstabilisation du régime du parti Baas, devant en principe permettre l’intervention militaire «légale» de l’Organisation du Traité de l’Atlantique-Nord (OTAN), semble avancer comme sur des roulettes.
De facto, la poursuite des violations du droit international par l’OTAN risque de déboucher sur un conflit régional. Si ce conflit prend une ampleur mondiale, il sera plausible de le nommer Troisième Guerre mondiale, en souvenance de ceux de 1914 et de 1945.
Les mécanismes de déclenchement de la Troisième Guerre mondiale avaient déjà été expliqués par Samuel Patrice Huntington avec son paradigme du choc des civilisations. Selon Huntington, la civilisation judéo-chrétienne va entrer en guerre contre la civilisation arabo-islamique qui trouvera des alliés du côté de la civilisation sino-confucéenne.
Soyons plus explicites avec le cas d’espèce syrien, où plusieurs actions belligérantes montrent comment cette escalade survient simultanément à l’intérieur et à l’extérieur des frontières syriennes.
À l’intérieur de la Syrie, l’opposition armée a multiplié les actions non seulement contre les forces de sécurité, mais contre les civils et tous les symboles de la culture multiconfessionnelle. Les forces en présence ont assassiné des sunnites progressistes, puis tué au hasard alaouites et chrétiens pour contraindre leurs familles à fuir.