Lors de la dernière campagne électorale, la communauté franco-ontarienne est montée aux barricades afin de dénoncer le projet du chef conservateur Tim Hudak visant à réduire de 2% les dépenses des ministères, y compris celles de l’Office des Affaires francophones (OAF).
«Est-ce que ça vous étonne vraiment de la part de Tim Hudak? C’est un élève de Mike Harris. Une chose est sûre: les francophones vont souffrir sous un gouvernement conservateur» avait alors déclaré la ministre responsable des Affaires francophones, la député libérale Madeleine Meilleur.
Or, le dépôt du budget le 27 mars à Queen’s Park nous montre qu’en cette matière, et malgré les précédentes remontrances, le gouvernement McGuinty partage les vues du chef de l’Opposition officielle au point de s’en inspirer.
L’OAF verra son enveloppe amputée de 400 000 $ en 2012-2013, soit environ 7,8% de son budget annuel. En passant de 5,5 M à 5,1 M $, l’Office se retrouvera avec une enveloppe budgétaire plus mince qu’en 2009-2010, compte tenu de l’inflation.
L’Office des affaires francophones joue un rôle essentiel en s’assurant de l’application de la Loi sur les services en français auprès des différents ministères de la législature ontarienne. Amputer son maigre budget ne fera qu’amoindrir la portée de la Loi dont on a fêté récemment les 25 ans.