Il y a les folies douces des bouddhistes avec leurs moulins à prière. Celle des juifs qui se cognent la tête contre le Mur des Lamentations parce que le Messie qu’on leur a promis n’arrive toujours pas. Il y a plus grave, comme celles des cathos d’extrême droite qui vont perturber les représentations du Théâtre de la Ville à Paris parce qu’une pièce, pas bien intelligente, a représenté la mort du Christ sous des traits blasphématoires.
Un degré au-dessus, la sinistre histoire de Charlie Hebdo. Son siège a été incendié à Paris et son site Internet piraté, la page d’accueil renvoyant vers des photos de la Mecque. Et puis, tout dernièrement, chez nous, l’odieux meurtre «pour l’honneur» de trois adolescentes et de l’une des femmes du meurtrier, Mohamed Shafia.
Le présumé assassin, en cours de jugement (Le Globe and Mail, 15 et 16 novembre 2011), est un Afghan-Canadien, homme d’affaires que son pays d’adoption, le Canada, a rendu prospère.
Il n’aurait pas supporté que ses filles refusent de porter voiles et burqas et puissent fréquenter des garçons de leur âge. Aidé du frère aîné, selon les chefs d’accusation, il aurait tué filles et épouse jugées coupables selon la loi islamique de la sharia. Il dit fièrement, devant ses juges, qu’il est tout prêt à recommencer. C’est de la vraie folie, à ce stade.
On peut espérer que le projet de loi sur les conditions de l’immigration tiendra compte de tels faits pour interdire purement et simplement l’accès du pays aux islamistes convaincus.