Ni fédéraliste, ni souverainiste, bien au contraire…

Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 15/11/2011 par Sylvio Le Blanc

Lançant des flèches à l’adversaire qu’il craint le plus (François Legault, de la Coalition pour l’avenir du Québec), le chef libéral Jean Charest a déclaré samedi qu’un premier ministre québécois ne peut pas être «assis entre deux chaises» et ne pas se positionner comme fédéraliste ou souverainiste.


Pourquoi pas? Si c’est ce que les Québécois veulent.


À l’Assemblée nationale, l’indépendant Benoît Charrette ne s’entend pas avec les indépendants Éric Caire et Marc Picard, deux ex-adéquistes. Et ces trois-là ne s’entendent pas davantage avec les adéquistes de Gérard Deltell.


Mais une fois que tout ce beau monde aura rallié les rangs de la Coalition pour l’avenir du Québec, tous s’entendront comme larrons en foire. Quelqu’un peut m’expliquer comment cela est possible?


Tout ce que ces députés veulent, en définitive, c’est assurer leur réélection. C’est de l’opportunisme crasse, un automne venteux étant idéal pour les girouettes.


Je gage que si on confiait demain à l’ex-péquiste Benoît Charrette que Gilles Duceppe prendra la place de Pauline Marois d’ici les prochaines élections, il reviendrait à ses premières amours comme par enchantement.


Publicité

Jean Charest a déclaré samedi: «Les élections, nous allons les faire au moment où les Québécois auront besoin de renouveler le mandat du gouvernement». Ne le croyez pas.


Des élections générales seront annoncées par le premier ministre lorsque la Coalition pour l’avenir du Québec aura suffisamment descendu dans les sondages pour laisser espérer une victoire aux libéraux.


Voilà pourquoi il tient tant à ce que cette nouvelle formation se retrouve sous les feux de la rampe et fasse connaître ses positions sur tous les sujets. Plus elle s’exposera, plus elle mécontentera et plus sa cote de popularité en souffrira. Les libéraux ont encore deux ans devant eux pour arriver à leur fin!


Mais une chose est sûre: Charest ira en élections avant que la Commission Charbonneau (sur la collusion et la criminalité dans l’industrie de la construction) achève son rapport, anticipant que celui-ci sera catastrophique pour le Parti libéral du Québec, comme le rapport Gomery l’a été pour son pendant fédéral.


Auteur

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur