Dans le flot de demi-vérités, insinuations, manœuvres calculées d’une campagne électorale, on a entendu coalition, coalition… comme une menace, un vague tsunami, bizarre, inconnu, au goût étrange venu d’ailleurs…
Mais il n’y a pas de coalition. Il y a une opposition, tout simplement. Une opposition ma-jo-ri-taire, elle, à un homme, un gouvernement, une politique. Opposition, avec nuance, mais opposition à des procédés de division, d’arrogance, d’exclusion, de mystification, d’obfuscation, de mépris. Opposition à de mauvaises priorités (des avions, des prisons, des subventions à de grosses sociétés, de grosses banques… des leçons de piano, des frivolités, un saupoudrage de pacotille, un favoritisme éhonté).
Pour les enfants, rien ou pas grand-chose. Pour les jeunes, rien ou pas grand-chose. Pour les vieux, rien ou pas grand-chose. Des promesses, vagues et différées, demain, après-demain, quand les poules auront des dents, après le déficit, «un jour tu verras » de l’épargne sans taxe s’il vous reste une épargne!
C’est trop peu, trop tard ou rien du tout. Rien pour la santé, rien pour les anciens combattants, rien pour les pauvres, rien pour les étudiants, rien pour les aînes, rien pour l’environnement, rien pour les chômeurs, rien pour les garderies et bien sûr rien pour la démocratie, sinon des outrages au Parlement, donc aux Canadiens, réduits a une démocratie limitée, contrôlée, ignorée, bafouée, manipulée, en régression à l’intérieur et perte de statut à l’extérieur, à l’ONU et autres forums.
Des préoccupations dérisoires ou quasi américaines (le questionnaire de recensement ou le registre des armes à feu) mais rien pour les PME ou la recherche, rien pour la culture, les francophones hors Québec, les Autochtones…