Je vais vous raconter une petite histoire, qui à première vue semble surréaliste, voire fantastique, mais qui est tout aussi réelle que je l’ai vécu. Une fin de semaine de manifestations contre le G20 effectuée de façon pacifiste pour ma part et ceux qui m’accompagnaient.
Le tout a tourné au vinaigre dimanche matin à 9h40 dans le quartier chinois de Toronto, alors que nous nous apprêtions à aller déjeuner. Une vingtaine de policiers à vélo nous ont interceptés et sur-le-champ nous ont demandé de nous coucher sur le sol sans quoi ils étaient pour le faire.
Plusieurs d’entre eux nous ont dit littéralement qu’ils auraient bien aimé nous croiser dans une ruelle, un endroit facilitant la manutention des suspects.
Anti-francophone
Le premier policier qui s’est occupé de moi m’a dit à plusieurs reprises «You are a fucking piece of shit and Toronto doesn’t want stupid French Canadians here anymore».
J’ai eu droit, comme cela fut le cas pour la grande partie des suspects à me faire dire «Who should I call after your death?». Une question qui, à premier égard, ne semble pas très sympathique, ne semble pas très légale, ne semble pas correspondre aux droits et libertés que notre grande constitution canadienne nous offre.