Le regard larmoyant et la voix tremblante, les chroniqueurs des médias canadiens et américains se sont livrés la semaine dernière à la défense de la pauvre commentatrice de politique américaine qui venait de voir sa conférence annulée pour cause de problèmes sécuritaires à l’Université d’Ottawa.
Elle nous avait déjà gratifiés de propos bien amusants lors de son passage à l’Université Western Ontario. Une jeune femme, qui se qualifie de musulmane, demande à la conférencière quels moyens de transport elle a le droit de prendre si l’avion est interdit aux musulmans (comme le préconise Coulter). La grande blonde (maintenant on sait ce qui attire les Américains chez Palin et Coulter!) lui répond en éclatant de rire «En chameau»!
Évidemment…
Bon, du coup le responsable de l’Université d’Ottawa sent le coup venir et précise à la belle Âne Coulter que ce genre de propos peut entraîner des poursuites contre elle au Canada, et lui demande donc de lever le pied. Finalement, la conférence sera annulée et reportée à Calgary, où elle a pu débiter son lot de conneries à qui l’a bien voulu.
Il reste que l’annulation de la conférence d’Ottawa a fait grand bruit et presque remis en question la liberté de s’exprimer au Canada. Je ne sais pas ce qu’il en était des questions de sécurité liées à la venue d’Ann Coulter mais si l’Université a eu peur de la mauvaise pub ou des vilains mots qu’aurait pu dire leur invitée vedette, ils se sont fourrés le doigt dans l’oeil! Maintenant ce sont eux qui passent pour des défenseurs du politiquement correct et jettent le discrédit sur leur université, qui aurait refusée le débat alors que c’est justement un des meilleurs endroits pour le faire.
Tout le monde défend donc la belle Ann. D’un côté les conservateurs qui ne comprennent pas qu’on puisse interdire de parole à celle qui justifie l’invasion et la conversion des pays musulmans comme solution aux problèmes du monde actuel; et les autres, qui auraient juste aimé se fendre la poire à écouter les imbécillités qu’elle aurait déversées sur l’auditoire.