Pourquoi l’organisme porte-parole réclamait-il un pouvoir exécutoire pour Graham Fraser quand ce dernier n’a pas adéquatement utilisé son pouvoir moral?
Suite à un constat troublant des résultats de 40 ans de régime de langues officielles, la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) réclamait récemment un pouvoir exécutoire pour Graham Fraser, le commissaire aux langues officielles.
Selon l’organisme porte-parole des francophones vivant en milieu minoritaire, un tel pouvoir faciliterait la mise en œuvre de la loi canadienne pour lequel 300 millions $ sont pourtant déjà alloués annuellement.
À en juger par l’apathie qui a suivi cette recommandation dans tous les médias canadiens, réclamer plus qu’un pouvoir exécutoire serait vraisemblablement nécessaire en l’absence de volonté politique. Et mobiliser l’opinion publique semble vital s’il faut changer la volonté politique plutôt frileuse en ces temps de compressions de l’économie.
Mais compte tenu des résultats d’apathie des quarante dernières années, peut-on se demander si les commissaires aux langues officielles ont été suffisamment dynamiques pour secouer les Canadiens de leur léthargie sur le sujet au-delà des groupes d’intérêts habituels qui ont sabordé tous les budgets?