Malgré ses 273 kilomètres de pistes cyclables et ses 314 kilomètres de voies partagées avec les automobilistes, Toronto est toujours considérée comme une des villes les plus dangereuses du Canada pour les vélos.
L’année 2018 a d’ailleurs été marquée par plusieurs accidents tragiques. En juin dernier, des dizaines de cyclistes s’étaient réunis au Nathan Phillips Square et avaient mis en scène un «massacre», pour dénoncer leur situation vulnérable sur les routes et pour réclamer de meilleures infrastructures.
Mesures supplémentaires
Ils semblent avoir été en partie entendus par la municipalité, qui a décidé par la suite d’investir 13 millions $ de plus dans le plan The Vision Zero Road Safety lancé en 2017 pour assurer la sécurité des usagers sur les routes, en particulier les plus vulnérables. Cette somme supplémentaire doit servir à l’amélioration de 10 pistes cyclables principales et à la peinture des voies vertes aux intersections. Des mesures plus que nécessaires pour certains usagers à deux roues.
«Les pistes cyclables ne sont pas assez nombreuses et souvent en mauvais état: trous dans la chaussée, peinture effacée, etc.», témoigne Thomas, jeune Français installé depuis septembre dernier à Toronto, qui se rend au travail en vélo.
Néanmoins, les initiatives publiques et privées fleurissent pour développer «la culture du vélo» dans la ville, et le nombre de cyclistes augmente d’année en année. Depuis l’installation de pistes cyclables sur les rues Richmond et Adelaide en 2014 (pour un coût de 780 000 $), 7000 usagers à deux roues empruntent ces artères de la ville chaque jour; alors qu’ils n’étaient que 730 auparavant.