Le prochain juge doit-il être de confession musulmane?

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Publié 28/07/2009 par Sylvio Le Blanc

Si Sonia Sotomayor réussit son test de passage au Sénat, six des juges de la Cour suprême des États-Unis seront catholiques, deux de confession juive et un protestant. C’est tout de même étonnant quand on considère que 52% des États-Uniens sont protestants.
 
S’il avait à remplacer un autre juge, le président Obama ferait œuvre utile s’il jetait cette fois son dévolu sur un candidat de confession musulmane.

Mais il s’en gardera, du moins jusqu’à la fin du présent mandat, sachant d’avance la controverse que ce choix susciterait. Toutes les peurs que sa propre candidature avait instillées chez nombre d’électeurs reviendraient le hanter aux prochaines présidentielles, à la grande joie des républicains.

Mais si Obama réussit à se faire réélire pour un dernier mandat et qu’un siège se libère à la plus haute cour des États-Unis, il pourrait choisir un musulman si le candidat idéal est déniché (pourquoi pas une femme encore une fois, non voilée?).

Il montrerait ainsi avec encore plus d’amplitude qu’il est possible de faire cohabiter droit et religion dans un pays démocratique.

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Ce choix inspirerait d’abord les musulmans états-uniens (dont le nombre a crû de 109,5 % entre 1990 et 2001), mais aussi ceux vivant dans les pays antidémocratiques ou tentés par l’islamisme.

Cela mettrait en outre du baume sur leurs afflictions endurées depuis les événements du 11 Septembre.

Finalement, ce choix constituerait aussi un message puissant à l’adresse du peuple états-unien, qui verrait que si on peut être à la fois bon chrétien et bon États-Unien, on peut de même être bon musulman et bon États-Unien.
 

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