Va t’en, guerre

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Publié 14/04/2009 par Jean Fournier

Mon cœur se serre lorsque je continue de voir tant et tant de jeunes gens mourir dans ces guerres stupides que sont celles qui ont cours depuis si longtemps, depuis trop longtemps en Iraq et en Afghanistan. Évidemment, toutes les guerres sont stupides, mais ces deux là plus particulièrement.

Les Américains, les Canadiens ainsi que tous les autres pays qui ont contribué d’une manière ou d’une autre à ces conflits ne devaient pas le faire. N’auraient pas dû le faire. Ne parlons pas des sommes pharaoniques qui ont été – et sont encore – dépensées dans ces deux pays.

Et puis, ne les oublions surtout pas, il y a tous ces jeunes gens qui sont revenus aux États-Unis, au Canada ou dans d’autres pays avec une jambe (ou deux), un bras (ou deux) en moins ou blessés ailleurs dans leur chair ou sérieusement malades… Mais ce sont ces présidents ou autres chefs qui régissent nos pays, ordonnent, commandent, enfin, font un peu ce qu’il leur plaît de faire étant donné qu’ils sont chefs d’États et commandants en chef des armées.

Encore deux guerres (Iraq et Afghanistan) qui n’auront finalement servi strictement à rien mais qui auront coûté la vie à des milliers de jeunes gens, à des femmes, à des enfants, à des vieillards, tous des civils parfaitement et complètement innocents de ces boucheries.

Naturellement, nous aurons tous remarqué que, comme toujours, les chefs d’États en question qui ont mis en branle lesdites boucheries se tiennent bien à l’abri dans leurs palaces luxueux, boivent du Champagne et du Bordeaux, mangent les plats les plus fins, dorment dans d’immenses lits aux draps de lin ou de soie… et pendant ce temps, les jeunes de vingt ans rentrent au pays natal estropiés pour le reste de leurs jours ou encore dans des sacs plastiques jaunes ou bleus.

Peu importe du reste la couleur de ces sacs. Ils contiennent de jeunes cadavres que les pères et mères vont récupérer un petit matin pluvieux sur un quelconque tarmac des États-Unis ou d’un autre pays.

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Ne remontons pas à trop loin dans le passé: la guerre du Viet Nam (particulièrement riche en atrocités de toutes sortes) n’a servi à rien. Les guerres coloniales de l’Angleterre et de la France n’ont servi à rien.

La longue guerre d’Algérie (à laquelle j’ai eu le détestable et douteux privilège de participer obligé que j’étais de le faire) n’a servi à rien. Et ce conflit atroce entre l’Angleterre et l’Irlande (enfin quelque peu apaisé aujourd’hui mais qui a fait tant et tant de victimes notamment parmi les enfants) et celui qui oppose depuis trop longtemps Israël à ses voisins arabes ne servent également à rien et devraient (auraient dû) être réglés pacifiquement et sans commettre toutes ces atrocités.

Dans tous les cas, ces guerres en Iraq et en Afghanistan ne s’imposent pas, ne se justifient pas. Pour des tas de raisons. Elles ne servent à rien. Sinon qu’à faire tuer nos jeunes gens et à dépenser des sommes gigantesques et astronomiques qui seraient bien mieux utilisées en nourrissant tous ces millions d’enfants qui meurent de faim un peu de partout dans le monde.

Ces guerres sont des anomalies, des perversions de l’esprit humain. Les plus belles paroles qui ont jamais été dites, c’est ce merveilleux poète, Jacques Prévert, qui les a dite: «Quelle connerie, la guerre.» Rien n’est plus absurde, rien n’est plus laid, rien n’est plus monstrueux. La guerre est un non-sens. Une aberration.

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