Sarkozy et la francophonie

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Publié 08/04/2008 par Sylvio Le Blanc

Le président français Nicolas Sarkozy veut que le XIIe Sommet de la Francophonie à Québec en soit un véritablement politique, où l’on parlerait des grandes questions de l’heure, comme l’environnement et le maintien de la paix.

Si son vœu se réalise, il est certain que de nouvelles rivalités surgiront entre les pays membres de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), ce qui rendra plus malaisée la promotion de la langue française et de la diversité culturelle et linguistique, la mission première de l’OIF.

Est-ce cela que veut Sarkozy? D’autres forums sont plus appropriés pour discuter de certains sujets.

Cela dit, je n’ai pas confiance en Sarkozy pour défendre et promouvoir convenablement le français dans le monde.

Pourquoi n’a-t-il pas rabroué sa ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse, qui a dit en février avoir l’intention de «briser le tabou de l’anglais» en s’exprimant dans cette langue aux réunions de l’Union européenne?

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Un petit rien pour d’aucuns, peut-être, mais l’ex-président Jacques Chirac, lui, l’aurait fait (on se souvient qu’il était sorti de la salle du Conseil européen à Bruxelles il y a deux ans pour ne pas entendre son compatriote Ernest-Antoine Seillière prononcer un discours en anglais).

En outre, ce que Sarkozy veut faire avec TV5 Monde (l’intégrer à l’audiovisuel français) m’inquiète au plus haut point: veut-il aider au rayonnement de la francophonie dans le monde ou plutôt celui de ses amis des mass media auxquels il est redevable?

Si Dominique de Villepin ou Ségolène Royal était à la tête de la France, je suis convaincu que nous aurions un tout autre discours sur la francophonie, beaucoup plus rassembleur. Sarkozy rime peut-être avec francophonie, mais aussi avec zizanie et États-Unis.

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