Au tour de Telus de vouloir prendre une bouchée dans la plus grande société de télécommunications au Canada, BCE. Et, vous savez quoi? Dans le contexte réglementaire actuel, Telus est sans doute le groupe qui a le plus de chance de se marier avec BCE d’ici l’automne prochain.
Pourquoi? Parce qu’au Canada, la propriété étrangère pour une entreprise de télécommunications est plafonnée à 46,7%. Donc, un fonds d’investissement américain, par exemple, ne peut pas acheter seul le groupe canadien. Et il est plus difficile de négocier une entente quand plusieurs joueurs s’en mêlent que de discuter à deux, comme Telus et BCE ont commencé à le faire la semaine dernière.
Cela dit, deux choses importantes sont à retenir. D’abord, il n’est certainement pas souhaitable qu’un grand groupe de télécommunications possédant environ 75% des parts de marché de la téléphonie au Canada soit formé. Ce serait anti-concurrentiel et sans doute très mauvais pour les consommateurs qui souhaitent de meilleurs prix.
Et puis, dans le fond, cette proposition de Telus pourrait pousser le ministre de l’Industrie Maxime Bernier a modifier la réglementation sur la propriété des sociétés de télécommunications en faisant sauter le plafond de propriété étrangère. C’est possible vous savez, Maxime Bernier a déjà exprimé à plusieurs reprises son intérêt pour ouvrir davantage le marché… et il a peut-être trouvé son occasion.
Pas de hausse de taux SVP!
Le ministre des Finances de l’Ontario Greg Sorbara s’est permis de demander, la semaine dernière, au gouverneur de la Banque du Canada David Dodge de penser aux travailleurs manufacturiers de sa province avant de décider d’augmenter le taux directeur de son institution en juillet ou en septembre prochain.