Alors que la Conférence de Montréal battait son plein la semaine dernière dans le chic hôtel Hilton du centre-ville de Montréal, Madeleine Meilleur, ministre ontarienne responsable des Affaires francophones, réunissait sur la terrasse de l’hôtel des représentants de la francophonie ontarienne et quelques-uns de leurs confrères québécois. La raison d’être de cette réception: faire connaître aux Québécois la francophonie ontarienne.
La Conférence de Montréal, également appelé Forum économique international des Amériques, est l’un des événements économiques les plus prestigieux du continent et qui offrait une tribune idéale à la ministre Meilleur pour vanter les mérites ontariens et faire connaître la francophonie ontarienne à des Québécois influents et souvent sceptiques quant à cette réalité.
«Nous voulons défolkloriser la francophonie ontarienne dans l’esprit des Québécois», expliquait en aparté Charles-Jean Sucsan, conseiller auprès de la ministre Meilleur. «C’est la première fois que l’Ontario participe à la Conférence de Montréal et nous voulions mettre en valeur certaines de nos initiatives et de nos réalisations en matière de francophonie.»
Le message de la ministre Meilleur à l’attention de ses convives était à cet effet on ne peut plus clair: «Je suis ici pour vous dire que le gouvernement de l’Ontario est fier de promouvoir le dynamisme de sa francophonie et l’avantage concurrentiel qu’elle lui procure.»
«Ce que l’Ontario offre au monde, c’est l’occasion unique de s’épanouir et de prospérer en français dans une province à l’économie forte et très active dans le domaine du commerce international», a-t-elle poursuivi. «Dans un contexte de mondialisation croissante, la capacité bilingue de la population ontarienne est un atout de taille qui garantit la compétitivité non seulement des entreprises mais aussi des services publics.»