Dans le grand silence des médias, un meurtre se prépare: celui de la langue française dans ce qu’elle a de plus porteur d’avenir, et dans son rôle de garant de l’intelligibilité du Droit et de l’identité de la francophonie.
Un grand racket se met en place, aussi: celui de l’immense majorité des entreprises françaises, qui ne comprennent pas à quelle sauce on veut les manger, sous les coups des grandes multinationales et de leurs complices.
En bref, il s’agit, en ratifiant le «Protocole de Londres», d’éliminer la langue française du domaine des brevets d’invention… en attendant les normes, les Autorisations de Mise sur le Marché de médicaments (AMM), etc, pour donner valeur juridique en France à des textes rédigés en langue étrangère.
Le tout au grand dam de la rentabilité des entreprises elles-mêmes, dont les cadres sont loin de tous maîtriser l’anglais, surtout dans ses complexités à la fois juridiques et techniques.
Au grand dam des chercheurs eux-mêmes, qui finiront par se rendre compte qu’ils sont obligés de se plier à des schémas qui leur sont étrangers, de se laisser piller par les revues et les concurrents anglo-saxons, alors qu’ils ne sont, au fond, créatifs qu’en français.