Ces jours derniers, les journaux rapportaient des propos de l’ancien envoyé spécial des Nations-Unies pour le VIH/sida en Afrique, Stephen Lewis qui commente entre autre la présence du Canada en Afghanistan comme suit: «Un gouvernement a le droit de décider s’il faut intervenir militairement quelque part. Mais il doit y avoir des sommes d’argent équivalentes pour d’autres parties du monde où il y a de la misère humaine. Je pense qu’il y a un déséquilibre.»
Nous sommes également de cet avis, car le continent africain notamment, est caractérisé par un niveau élevé de pauvreté et de sous-développement, situation qui nécessite une attention spéciale de la part de la communauté internationale.
L’Agence canadienne de développement international (ACDI), reconnait d’emblée que l’Afrique est même de plus en plus mise à l’écart de la croissance et de la prospérité découlant de la mondialisation, mais semble obsédée par l’Afghanistan qui retient en grande partie son attention dernièrement.
Pendant ce temps, les pandémies de VIH/sida, de paludisme, de tuberculose, les conflits, la corruption, les inégalités entre les sexes et la pauvreté généralisée continuent de faire obstacle à son développement et à sa croissance. Par exemple, plus des deux tiers des pays les moins avancés du monde se situent en Afrique; la part du commerce mondial qui revient à l’Afrique subsaharienne, une sous-région particulièrement vulnérable, n’est que de 2%.
En outre, les systèmes de santé font gravement défaut alors que l’Afrique abrite 70% des personnes infectées par le VIH/sida et qu’entre 300 et 500 millions de cas de paludisme y sont enregistrés chaque année. Que dire maintenant de l’impact humain – et économique – de la tuberculose qui tue un demi million d’Africains chaque année, sans parler de combien d’autres maux qui tirent constamment l’économie du continent vers le bas et contribuent à une souffrance humaine sans mesure. Faut-il pour autant perdre espoir au sujet de l’Afrique?