Il faut avoir à coeur la survie des enfants

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Publié 15/08/2007 par Pamela Walden-Landry

En 2001, suite au décès de sa petite fille, le nouveau Premier ministre de Grande-Bretagne Gordon Brown a dit «Jennifer est une inspiration pour nous; ce que nous pensons être juste, nous devons l’accomplir». Son deuxième fils, âgé d’un an, est atteint de fibrose kystique.

Pas étonnant que M. Brown semble, plus que d’autres, avoir à coeur la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) fixés pour 2015. Il propose une conférence à ce sujet en 2008. Un important ODM est la réduction de deux-tiers de la mortalité des enfants de moins de cinq ans, donc un passage de 11 millions à 4 millions de décès d’enfants par année.

À cet égard, le défi en Afrique est plus grand: réduire la mortalité des enfants de 21% à 7% au Malawi requiert en effet plus d’efforts que de la faire passer de 2,1% à 0,7% au Panama (presque le taux actuel au Canada).

Heureusement, c’est en Afrique qu’il en coûte le moins pour avoir le plus grand impact. Pour $500 investis dans la vaccination, les micronutriments, la thérapie de réhydratation orale et les moustiquaires de lit, la vie d’un enfant est sauvée et la santé de nombreux autres enfants est améliorée, favorisant l’impact des autres mesures de développement.

Récemment, l’UNICEF a reconnu la contribution passée de l’Agence canadienne de développement international (ACDI) au Programme accéléré de survie et de développement des enfants dans onze pays africains depuis 2003.

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Le Canada devrait continuer son rôle de leader en faveur des enfants et investir au moins 100 millions $ à chaque année pour ce programme. Cette somme ne représente que 3% du budget de l’ACDI et pourrait être puisée dans les accroissements annuels du budget d’aide.

Rien qu’avec ce programme, le Canada sauverait la vie de 200 000 enfants à chaque année et des millions d’autres enfants auraient une meilleure santé. Le Canada contribue généralement 5% de l’aide mondiale totale. Donc si les autres pays faisaient leur part de façon comparable, la vie de 4 millions d’enfants serait sauvée à chaque année.

Le coeur pourrait seul commander, mais la raison s’y rallie car dans tous les pays où la mortalité des enfants a diminué à moins de 7%, la natalité a diminué; c’est la transition démographique.

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