De janvier à mai 2007, j’ai été employé à titre d’animateur culturel au Conseil scolaire public francophone de Toronto. J’y ai rencontré des gens sympathiques et dévoués et des étudiants motivés et sérieux. J’étais attaché plus particulièrement à l’école secondaire Étienne-Brûlé et aux cinq écoles primaires qui lui sont rattachés. Je veux exposer certains faits dont j’ai été témoin et qui me semblent inacceptables.
En avril, une rencontre de quelques jours regroupant des directeurs d’écoles, conseillers pédagogiques et des membres de la direction du Conseil Scolaire a eu lieu dans un Hôtel chic et dispendieux de Oakville. Ce fait n’a rien d’extraordinaire si ce n’est que les frais d’hébergement, de nourriture et de transport ont dû se chiffrer dans les milliers de dollars.
Au même moment des étudiants de certaines écoles, faute de locaux adéquats, suivaient des cours dans des cabanes qui ressemblent plus à des cabanons de patinoires qu’à des lieux où l’on dispense l’enseignement à des enfants et des adolescents. Je vous invite à visiter les terrains de l’école Étienne-Brûlé, trois de ces cabanes méritent particulièrement votre attention. Pas sûr que vous voudriez que vos enfants y passent leurs journées.
À mon avis l’argent dépensé au chic Hôtel de Oakville aurait été beaucoup plus utile à Étienne-Brûlé. Les dirigeants du conseil scolaire qui ne cessent de répéter que les jeunes sont au coeur de leurs préoccupations pourraient ainsi justifier leur discours.
Un autre exemple me vient en tête. Dans le cadre de mes fonctions, j’ai visité des écoles primaires. Je suis certain que plusieurs enfants qui les fréquentaient se présentaient en classe sans avoir déjeuné et avec un sac à lunch presque vide.