Chaque jour, nous voyons ce qu’il en coûte d’envoyer des soldats combattre en Afghanistan. De nombreux soldats rentrent au pays dans des cercueils. Ces jeunes vies fauchées et la peine éprouvée par les familles et les amis des disparus sont source de préoccupation. La fin de la guerre n’étant pas en vue, nous ignorons combien de soldats mourront.
Mais qu’en est-il des soldats qui survivent? Quel est le coût psychologique de la guerre pour eux? Au cours du dernier siècle, les connaissances au sujet du coût psychologique de la guerre ont augmenté de façon significative. Même si la majorité des soldats qui rentrent de la guerre ne connaissent pas de problèmes émotionnels, on estime que de 15 à 30 % d’entre eux éprouvent une grande détresse psychologique non passagère.
Quelle est l’incidence du déploiement sur les soldats et leurs familles? Plusieurs types de problèmes psychologiques associés à la guerre ont été mis en évidence, notamment le syndrome de stress posttraumatique et la dépression. Ces problèmes peuvent résulter d’expériences diverses liées à la guerre, comme le fait d’avoir été blessé physiquement, d’avoir vu un autre soldat se faire tuer ou d’avoir été témoin d’atrocités.
Le soldat peut voir ressurgir malgré lui le souvenir de l’événement traumatisant et être en proie à d’effroyables cauchemars, ce qui peut le conduire à une réaction d’évitement de l’événement traumatisant et à tomber dans un état de torpeur émotionnelle vis-à-vis de son entourage.
Ces symptômes psychologiques sont fréquents juste après la survenue de l’événement traumatisant, mais, ils semblent disparaître au bout d’un certain temps chez la plupart des personnes. Par contre, certains soldats peuvent continuer à les ressentir et sombrer dans la dépression parce qu’ils se sentent incapables d’y faire face. Certains soldats souffrent de problèmes psychologiques pendant plusieurs années après leur retour de la guerre.