Je félicite de tout coeur Yann Buxeda pour son excellent reportage intitulé «Des souris et des hommes» paraissant à la Une de L’Express de la semaine du 16 janvier 2007. C’est un sujet qui me tient particulièrement à coeur, en raison de mon expérience et de mes observations en ce domaine.
Oui, il y a des souris qui courent entre les rails du terminus du métro à Finch et ailleurs. Oui, il y a des quartiers et des secteurs dans notre Ville-Reine qui sont fréquentés impunément par les muridés de toutes tailles.
En passant un jour d’été par la rue Dundas Est, près de Yonge, j’ai vu deux cadavres étendus sur le trottoir. Deux cadavres de gros rats noirs, dévorés par des mouches.
Certains travailleurs sociaux m’ont confié, au cours des années, que lors de leurs visites aux domiciles de leurs clients, ils ont vu sortir de sous le sofa de toutes petites souris qui couraient vers et même sur des enfants en bas âge en train de jouer sur le plancher.
Dans les tribunaux des logements, la plainte dominante des locataires interpellés est celle de la présence indésirable et quasi-permanente de souris. Malheureusement, cette situation, comme vous le dites si bien, ne semble déranger ni la mairie, ni les services de santé, ni d’autres autorités.
Par contre, si votre chat, créature aimable, habile chasseur vigilant, veillant avec amour sur son logis, aime s’asseoir sur le pas de la porte de votre voisin ou bien aller s’étendre au soleil dans son arrière-cour, voilà qu’invariablement vous recevez la visite du représentant menaçant du Département du contrôle des animaux. Il vous ordonne de garder votre chat, cet être indépendant s’il en fût, à l’intérieur, sinon il sera dûment confisqué et… euthanasié.