Au début de la campagne, les médias avaient évalué la capacité des candidats à maîtriser les deux langues officielles du Canada. Après quelques mois, des progrès certains ont été accomplis mais il est tout de même embarrassant de constater que seulement quatre candidats passent le test du bilinguisme fonctionnel, soit Bob Rae, Michael Ignatieff, Stéphane Dion et Joe Volpe.
Dans cette course, malgré de brillantes idées venant aussi des autres candidats, le Parti libéral du Canada aurait eu intérêt, comme pour l’exercice des professions, à exiger une maîtrise des deux langues officielles du Canada comme pré-requis à toute candidature. Pour gouverner un pays, le leader doit pouvoir communiquer clairement avec toute la population.
Quel autre critère sera alors aussi essentiel? Il me semble qu’il faut une connaissance approfondie des subtilités régionales, des nuances culturelles locales afin d’entretenir un dialogue avec l’électorat. Pour élaborer une stratégie nationale, je persiste à croire que le leader doit saisir les enjeux en communiquant avec tous les intervenants publics et privés.
De plus, dans une perspective mondiale, le leader doit être capable d’intégrer toutes les données requises à l’élaboration d’un plan d’ensemble.
De part son caractère bilingue historique, le Canada participe à deux grands «clubs», soit la Francophonie et le Commonwealth. Plus récemment, nous avons participé à la création de l’ALENA, incluant alors le Mexique et le États-Unis.
Pour diriger les destinées d’un gouvernement libéral, la communication avec ces partenaires internationaux est primordiale.