Il y a quelques semaines, j’ai participé à cinq ateliers dans le cadre de la conférence internationale Sida 2006 pour me familiariser avec les approches utilisées en matière de prévention et d’intervention de la transmission du sida. N’ayant pas une formation médicale, il m’était difficile de comprendre les nouvelles percées dans le domaine pharmaceutique et c’est pourquoi j’ai évité ces séminaires.
J’ai participé à la session offerte par le Bureau international du travail (BIT) sur la mise en œuvre d’un programme de prévention du VIH en milieu de travail dans les pays en voie de développement. Cette session a été de loin la plus intéressante en raison de sa possible application pour un organisme communautaire comme FrancoQueer ou un organisme de promotion de la santé.
Le BIT utilise le modèle du marketing social pour changer les comportements des personnes envers le VIH et les maladies transmises sexuellement (MTS). Les étapes sont: études de besoins, études des obstacles à la campagne de prévention, la mise en place d’un plan de communication, l’organisation d’une série de formation pour les pairs (trained the trainers) et l’évaluation d’impact. Ce programme permet, avec très peu de budget, un retour maximum de l’investissement pour l’employeur.
Le lendemain, j’assistais à la session sur l’utilisation des médias pour développer la prise en charge des personnes vivant avec le VIH (PVAH) en Afrique du Sud. Ce programme vise deux objectifs principaux: d’abord, outiller les PVAH pour déstigmatiser la maladie en devenant porte-parole auprès des médias, puis développer une analyse critique des médias pour maintenir certains mythes et stigma envers les PVAH. Ici encore, le programme est transférable pour le contexte canadien mais aussi pour d’autres problématiques sociales.
Néanmoins, j’ai pu constater que les recherches progressent très rapidement pour le développement d’un microcide vaginal ayant pour but de prévenir la transmission du virus chez les femmes. D’après certains résultats préliminaires, ce gel vaginal pourrait être testé dans la prochaine année. -Malheureusement, ce prophalytique aura peu d’impact pour les femmes qui sont victimes d’abus sexuels puisque le gel doit être déposé environ une demi-heure avant une relation sexuelle.