(Lettre adressée à la ministre ontarienne de l’Énergie, Donna Cansfield)
Je voudrais d’abord vous féliciter pour l’adoption de prix standards qui faciliteront la vente d’énergie de sources renouvelables par de petites entreprises et des individus. La création de ce marché encouragera l’économie locale en production d’énergie renouvelable, et contribuera à la diminution de notre demande en énergie. C’est un pas dans la bonne direction.
Cependant, je voudrais vous communiquer mon désaccord avec le présent plan du gouvernement de faire construire de nouvelles centrales nucléaires pour combler nos besoins en énergie. Bien qu’une centrale nucléaire nous aiderait à réduire nos émissions de gaz à effet de serre une fois construite, il existe plusieurs autres facteurs à considérer.
Comme l’a conclu la Commission sur le développement durable du Royaume-Uni (Sustainable Development Commission UK) dans son rapport intitulé Le rôle de l’énergie nucléaire dans une économie avec peu de carbone, il existe cinq grands désavantages à l’utilisation de l’énergie nucléaire:
– la production de déchets nucléaires sans plan à long terme de gestion de ces résidus;
– le coût de la construction de ces centrales, ainsi que le coût des réparations;
– le manque de flexibilité découlant de la dépendance à quelques centrales pour notre approvisionnement en énergie;
– le manque d’énergie consacrée à la conservation ainsi que la promotion du mythe que la technologie est une solution miracle;
– l’expansion de l’énergie nucléaire mondialement, ce qui peut avoir un impact sur le bien-être et la sécurité du public.
Compte tenu des huit rapports produits par la Commission, comment se fait-il que l’Office de l’électricité de l’Ontario puisse en arriver à une conclusion entièrement différente, celle de dépenser 35 milliards $ de fonds publics pour subventionner de nouvelles centrales nucléaires?