Système de santé à basse vitesse

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Publié 28/03/2006 par Philippe Vandelac

La Cour suprême, le Québec et l’Alberta viennent de relancer le débat sur la Loi canadienne sur la santé, qu’on peut maintenant réévaluer sans passer pour un monstre.

Pourquoi empêcher un citoyen canadien de payer pour se faire soigner dans une clinique privée si la gratuité des soins essentiels continue d’être offerte à tous dans le système public? Ce citoyen continuerait à payer des taxes servant à entretenir le système public qu’il n’utiliserait pas: tout le monde y gagne!

Pourquoi le monopole étatique de la santé (comme la LCBO pour le commerce de l’alcool) a-t-il peur de la concurrence? La popularité de certains services privés, malgré les coûts, ne permettrait-elle pas d’identifier plus facilement les carences du système public gratuit?

Moralement, quelle est la différence entre une clinique privée et une école privée? Pourquoi un professionnel de l’enseignement peut-il choisir de travailler dans une école privée (ou de donner lui-même des cours privés), mais un professionnel de la santé serait plus limité dans ses options?

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Pourquoi rejeter l’idée d’un système de santé «à plusieurs vitesses» en faveur d’un système à une seule vitesse pour tous: la plus lente. On a déjà des systèmes d’éducation, d’alimentation, de logement, de transport, de vêtement, de divertissement à plusieurs vitesses.

On peut déjà choisir de se payer des dents impeccables, la myopie corrigée au laser, un nouveau nez; pourquoi pas une hanche artificielle, la détection du cancer ou un pontage? Empêcher les uns de dépenser n’élève pas le niveau de vie des autres.

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