ROME (AP) – Envahis par les touristes, accablés par le temps et la pollution, les monuments de la glorieuse Rome antique retrouvent leur splendeur dans une simulation virtuelle.
Des spécialistes venus du monde entier ont dévoilé lundi ce qu’ils considèrent comme la plus grande et la plus complète reconstitution numérique d’une cité historique.
Les visiteurs peuvent désormais parcourir l’ancienne capitale de l’Empire romain telle qu’elle était au sommet de sa puissance. Ils peuvent arpenter les entrailles du Colisée, remplies de cages à lions et d’ascenseurs primitifs, et voler au-dessus des arcs de triomphe pour y admirer les inscriptions vues du ciel. Bref, aller là où même les anciens Romains ne sont jamais allés.
La simulation reproduit Rome à l’an 320 ap. J.-C., à l’époque dirigée par l’empereur Constantin. Avec quelque 7 000 édifices, elle offre une image exhaustive d’une ville vibrante et cosmopolite, habitée par environ un million de personnes, explique Bernard Frischer, un spécialiste de Rome à l’Université de Virginie qui a dirigé le projet.
Grâce à des numérisations au laser de la Rome contemporaine et aux conseils d’archéologues, les experts ont reconstruit presque entièrement la cité à l’intérieur de son enceinte de 21 kilomètres. L’exploit informatique a été réalisé en ayant recours aux même ordinateurs que ceux utilisés par les architectes modernes, souligne Bernard Frischer, qui dirige l’Institute for Advanced Technologies in the Humanities en Virginie.