Le vendredi 14 octobre 2005 à l’hôtel Marriott Courtyard de Toronto, j’ai assisté à un bras de fer entre, d’une part, les responsables du comité de travail chargés des préparatifs de l’assemblée de fondation de l’UP-MREF (Union provinciale des minorités raciales et ethnoculturelles francophones) – dont Pierre Dadjo est le président, Léonie Tchatat, la vice-présidente, Eddy Lukuna, le secrétaire – et, d’autre part, des participants mécontents auxquels ledit comité était venu présenter le «Règlement administratif de l’UP-MREF».
Toronto était la deuxième étape de leur tournée consultative qui va d’Ottawa à Sudbury en passant par Hamilton, Windsor, London et Niagara. Les participants avaient le sentiment de vivre un moment historique et tenaient à avoir un droit de regard sur les personnes qui gèrent des budgets importants au nom de l’aile africaine de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO).
Le comité de l’UP-MREF n’a malheureusement pas réussi à convaincre l’auditoire, comme il le stipule dans son Règlement administratif qu’il «veut mettre en place les outils pour une gestion transparente» et qu’il veut «être redevable envers la communauté» (p.3).
Pourquoi les représentants de notre communauté seraient-ils élus à Ottawa plutôt qu’à Toronto? Pourquoi choisir et limiter le nombre de votants à 40 alors que certains se disent prêts à se rendre à Ottawa à leurs frais pour voter? À combien s’élève le budget qui a été accordé par Patrimoine canadien au comité de l’UP-MREF? Ce comité acceptera-t-il de démissionner et de se soumettre à des élections? Pourquoi l’Assemblée générale ne serait-elle pas souveraine?
Les réponses et les commentaires du comité se trouvant opposées aux attentes de nombreux participants, des réactions d’indignation, des protestations enflammées, des propos parfois dénigrants et malveillants se sont multipliés et ont fini par faire croire au comité de l’UP-MREF qu’il avait affaire à une cabale ou à une bande de détracteurs et de comploteurs «assoiffés de pouvoir».