La réforme de l’orthographe française aurait-elle, comme s’indignent de nombreux intervenants et comme l’illustre le mot-clic «#JeSuisCirconflexe», de quoi faire se retourner Victor Hugo dans sa tombe?
«Il faut se battre pour des causes qui en valent la peine», commente la directrice du programme de langue seconde du département d’étude française du campus Glendon de l’Université York, Sylvie Glamageran au cours d’un entretien avec L’Express.
«Je trouve que c’est disproportionné, car l’accent circonflexe ne disparaît pas complètement, et cela ne va pas mettre la civilisation en péril!»
Si le mois de février a connu une grande polémique concernant cette modification linguistique validée par le ministère français de l’Éducation, cela relève souvent de la méconnaissance aux yeux de cette professeure de Glendon.
En effet, les rectifications qui seraient apportées ici dans la langue française touchent en réalité seulement 2400 mots, soit 4% du lexique français. Et ce n’est pas une première en France: il y a eu de telles corrections à maintes reprises au cours des siècles.