Vous trouvez que certaines personnes traînent, et ça vous agace. Ou au contraire, les gens qui vous entourent sont constamment pressés, et vous vous questionnez sur les raisons de cette course perpétuelle. Des chercheuses de l’Université McGill viennent de trouver une partie de la réponse: une meilleure coordination s’opère lorsque les gens bougent à la même vitesse.
Pédaler, taper des mains ou converser en bonne harmonie avec autrui tient de notre capacité à coordonner les différents rythmes interpersonnels.
«Cela se fait de manière spontanée. Notre objectif est de s’accorder, particulièrement avec nos amis», explique la doctorante Anna Zamm du Sequence Production Lab, un laboratoire d’étude sur les bases cognitives — apprentissage, mémoire, attention, etc. — de la production de séquences auditives, telles la parole et la musique.
Fréquence naturelle
Si vous jouez d’un instrument ou si vous chantez, il importe de pouvoir s’accorder à la vitesse du groupe. Mises sur la piste de l’harmonie grâce à certaines études, les chercheuses ont pris le «beat» personnel des pianistes. Elles ont mesuré le nombre de notes produites par seconde lors d’une mélodie type.
Ceux qui possèdent un rythme similaire auront plus de facilité à jouer ensemble que les autres, et cela dès le début des pièces. Chez chacun, il existe une fréquence naturelle. Ce rythme est constant au fil du temps et d’une main à l’autre.
«Ce n’est pas une question de talent, mais d’accordance des rythmes. Le rendu musical sera meilleur si les rythmes des musiciens se ressemblent», confirme-t-elle.