À Montréal, un parc porte le vocable Colette-Devlin. Cette femme est considérée comme une Québécoise qui a marqué les débuts de la télévision de Radio-Canada. Pourtant, Colette Devlin est une Franco-Ontarienne. Une autre qui s’ajoute à la liste des artistes que le Québec s’approprie allègrement.
Née à Ottawa le 8 juin 1927, Colette Dufault (épouse de Bernard Devlin) fait d’abord du théâtre et de la chanson dans sa ville natale. On la retrouve ensuite comme animatrice à la radio de CKCH-Hull. C’est à cette antenne, au début des années 1950, qu’elle chante et anime l’émission Quinze garçons, un cœur. Ce n’est qu’à partir de 1954, avec l’arrivée de la télévision, que la jeune Franco-Ontarienne s’établit à Montréal pour exercer plusieurs métiers dans le monde du spectacle et des médias.
Colette Devlin est tour à tour comédienne au théâtre, dans des téléromans et dans des productions cinématographiques, puis annonceuse et animatrice à la télévision de Radio-Canada. Elle interprète des pièces d’Anne Hébert, de Pierre Dagenais et de Michel Tremblay. Elle obtient aussi des rôles dans des adaptations cinématographiques tirées de l’œuvre d’Anne Hébert (La Mercière assassinée, 1958, La Canne à pêche, 1959) et dans des productions de l’Office national du film dirigées par Bernard Devlin (Le cas Labrecque, 1956, La Misère des autres, 1960).