Pour souligner les 25 ans de la tragédie qui s’est déroulée dans ses murs, où 14 jeunes femmes ont perdu la vie sous les balles, l’École Polytechnique de Montréal a lancé une bourse destinée aux jeunes étudiantes en génie, pour les encourager à poursuivre leurs études jusqu’à la maîtrise et au doctorat. Rencontre avec la première récipiendaire de l’Ordre de la rose blanche, Tara Gholami.
Que représente pour vous cette bourse, l’Ordre de la rose blanche?
Elle représente l’espoir, celui qui, en tant qu’êtres humains, nous sommes capables de répondre de manière positive à une tragédie.
Les membres de l’organisation de l’Ordre de la rose blanche ont tous été personnellement, ou comme communauté, affectés par la tragédie de décembre 1989. Plutôt que de répondre avec cynisme, haine et impuissance, ils ont plutôt opté pour une sensibilisation à cet événement par la générosité et la gentillesse.
En ces périodes où les médias se concentrent beaucoup sur ce qui ne va pas, il importe pour nous tous de réaliser que nous pouvons bâtir un meilleur monde par la bonté.
Connaissiez-vous la tragédie du 6 décembre 1989 avant de recevoir ce prix?
J’ai découvert cette tragédie lorsque je me suis renseignée sur la Bourse d’études de l’Ordre de la rose blanche.
J’ai presque 25 ans et le 25e anniversaire de cet événement m’a fait réaliser jusqu’à quel point le monde d’alors, à l’époque où je suis née, pouvait entretenir des pensées négatives sur les femmes!