Le journal Charlie Hebdo n’avait pour unique objectif que de «cibler l’idiotie dans laquelle les êtres humains peuvent se laisser entraîner. Ce qu’il faisait merveilleusement. C’est ce que doit faire la satire: nous rappeler que nous sommes faillibles.»
Ainsi s’exprime Brian Gable, l’un des deux caricaturistes du Globe and Mail qui prenaient part, ce vendredi 8 janvier, sous l’œil de deux policiers torontois et d’une garde privée, à un débat à l’Alliance française de Toronto en hommage aux victimes de l’attentat du 7 janvier 2015 contre l’hebdomadaire satirique français.
La commémoration comprenait la projection du documentaire L’Humour à mort sur ces événements.
Le film de Daniel et Emmanuel Leconte, sorti le 16 décembre dernier, est un témoignage très émouvant de cette tragédie. Le documentaire de 90 minutes donne notamment la parole à certaines des 12 victimes, dont Cabu, Charb ou Tignous, interviewés sur leur activité satirique en 2008.
Peut-on mourir de rire?, s’interroge le documentaire. Et Cabu de répondre en 2008 qu’il referait des dessins satiriques sur l’islam. «La mort ce n’est pas la fin, c’est passer la vie à quelqu’un d’autre.»